Louis Martinez est né en 1948 à Condrieu dans le Rhône. 

Il parvient à capter l’âme de la ville. Celle qui s’éveille la nuit, loin du tumulte du jour et vide du bourdonnement de ses passants. C’est le moment où le paysage urbain devient un espace sensible jouant sur notre perception, comme le reflet de la lune dans une flaque d’eau ou le faisceau lumineux d’un néon miroitant dans une vitrine.  
L’artiste pose son regard et fait jaillir l’éclat dans l’ombre. La lumière devient une matière picturale, le noir un refuge enveloppant. Comme un clair‐ obscur urbain, il nous plonge dans un univers intemporel et poétique où l’on croise parfois des silhouettes captées dans les lumières artificielles. Le peintre dévoile autant qu’il met dans l’ombre la ville, comme un terrain de jeu qu’il parcourt nous menant d’une scène à l’autre avec une approche presque cinématographique des plans. La respiration se fige, le regard balaye la rue et capte une ombre derrière une fenêtre illuminée. On attendrait presque que quelqu’un ou quelque chose vienne brusquement rompre ce silence assourdissant, en vain.