Fils d'émigrés espagnols, Louis Martinez poursuit malgré lui des études techniques où il rencontre Roger Lorin, peintre de renom qui lui transmet son amour des couleurs et des vieilles pierres. Peintre autodidacte, il dépeint la solitude des grands espaces urbains, l’inquiétude du coin de la rue et la complexité de nos sentiments. La figure humaine est souvent absente de ses toiles pourtant elle n’est pas loin, il suffit de savoir où regarder. Traces de pas éphémères dans la neige, linge suspendu au balcon, fenêtres éclairées et intimité derrière la pierre. Cette apparente absence ne nous renverrait elle pas à la fragilité de notre condition humaine ? L’art à ce pouvoir de figer un moment d’éternité et de repousser notre impermanence.
Cette quête d’humanité apparaît conjointement avec la recherche de l’esthétisme dans les toiles de Louis Martinez. La maîtrise technique des perspectives, la richesse de la gamme chromatique et le souci du détail révèle une certaine vérité, une forme d’absolu que seul l’artiste parvient à atteindre.